
Dans le premier chapitre de Kreisleriana d’E.T.A. Hoffmann, on voit le maître de chapelle Johannes Kreisler jouer les Variations pour clavecin de Jean-Sébastien Bach devant un public qui « croit que ce sont de jolies petites variations »… L’auteur décrit avec humour les réactions du public éprouvé, de la variation 3 à la variation 30. Il ne nous en fallait pas moins pour retourner le clin d’œil à E.T.A. Hoffmann et nommer ce récital autour de quatre des plus fameuses œuvres du célèbre maître de chapelle allemand, Bacheiriana !
Au programme de ce récital, des libertés quant aux instruments employés sont assumées d’autant plus facilement que Jean-Sébastien Bach aimait en faire de même. Ainsi, vous aurez la surprise d’entendre à la clarinette basse le prélude, l’allemande et la courante de la Première Suite BWV 1007 pour violoncelle seul ! Ces chefs d’œuvre sont très rarement joués à la clarinette. Pourtant, les sonorités veloutées de cet instrument les colore magnifiquement. Des extraits des Variations Goldberg BWV 988 arrangées pour clarinette et piano par Marc Garetto suivront, puis le Concerto italien BWV 971 en fa majeur au piano. Enfin le Concerto en ré mineur pour hautbois d’Alessandro Marcello, rendu célèbre par la transcription pour clavier qu’en avait fait Jean-Sébastien Bach, sera cette fois interprété à la clarinette et au piano, d’après la version originale de son compositeur.
Bonne Bacheiriana!
Durée environ 60′