
Je rentre de trois jours de répétitions intensives de notre spectacle jeunesse des Zéphyrs La Cantadorée, épuisée mais enthousiaste, avec des images encore vives en mémoire. J’ai envie de partager tout particulièrement l’une d’elle.
Alors voilà, j’étais tranquille, j’étais pénarde, à chatouiller l’ivoire sur les variations « Ah, vous dirais-je maman » de Mozart. Sylvie-Claire et Isabelle nous avaient examinés grâce à un jeu de miroir mon piano et moi pendant les premières variations. Elles avaient ensuite profité de mon entière concentration et dévotion à Wolfgang Amadeus et à son œuvre pour retomber en enfance avec Ganisha; entamer un festin de bonbons derrière mon dos, au gré des suggestions fantaisistes de mise en scène qu’elles se faisaient l’une l’autre. Et voilà que les deux demoiselles ont profité de l’adagio de la onzième variation pour envahir la scène. Elles ont déposé avec délicatesse leurs mains droites sur le rebord du piano. Et, en moins de temps qu’il ne faut à Victor Borge pour dire « Hands off! », elles ont transformé le King des instruments en barre de danse!!! (oui Pascal si tu lis ça : je persiste : le King des kings!).
Je me plains, je me plains… Mais ce fut l’un de ces instants magique, inoubliable. Avec grâce, ces deux danseuses dessinaient dans les airs, du bout d’un pied ou d’une main, les courbes délicates des notes de la musique de Mozart.
Et moi, j’étais là, les accompagnant au piano en me régalant de ce spectacle, imaginant avec bonheur les yeux des enfants à qui nous jouerons bientôt notre Cantadorée…
Et en plus, si tu te débrouilles bien, ça fait barre de danse + miroir !
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A reblogué ceci sur Les Zéphyrs.
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J’attends de telles mains délicates sur ma machine à coudre aux rythmes des tchi qui tchi qui tchi du pied de biche et de son aiguille.
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