SONY DSC

Le Caprice de Giuseppe Dal’Abacco et ses teintes Baroques situe le contexte historique de notre récital. Nous sommes à la fin du 18ème siècle. La viole de gambe a été délaissée au profit du violoncelle.

Les frères Duport, Jean-Pierre dit « L’Aîné » et Jean-Louis dit « Le Jeune », violoncellistes virtuoses, font évoluer leur instrument à travers leurs compositions. Jean-Louis écrit un traité : Essai sur les doigtés du violoncelle qui sera une référence pendant un siècle. Il donne aussi, dans ce traité, de précieuses indications quant à la conduite de l’archet.

Les deux frères, musiciens attitrés à la cour berlinoise du roi Frédéric Guillaume II, côtoient les compositeurs de l’époque dont Mozart. En 1789, ce dernier compose Neuf variations pour piano sur un menuet de Jean-Pierre Duport.

En 1796, ils rencontrent le jeune Beethoven qui, devenu une célébrité, vient jouer en concert à Berlin. Cette rencontre fait office de déclic pour Beethoven qui s’enthousiasme pour le violoncelle et écrit aussitôt ses deux premières sonates opus 5 « pour clavecin ou pianoforte avec violoncelle obligé ». Il les dédie au roi, lui-même bon violoncelliste et élève de Jean-Pierre. Beethoven les interprète avec Duport « L’Aîné » devant le souverain. Ce dernier, charmé par ces œuvres, honore Beethoven de pièces d’or.

A partir de ce moment, Beethoven continuera d’écrire pour le violoncelle. La composition de ces 5 sonates, de ses trois cycles de variations et du triple concerto pour violon, violoncelle et piano jalonneront la vie du compositeur.

Les sonates de Beethoven furent, pratiquement, les premières œuvres importantes pour la formation violoncelle et piano comportant, non seulement une partie de piano entièrement écrite, mais inaugurant l’ère de la sonate romantique avec violoncelle. L’expressivité de l’instrument évolue grâce à l’inventivité et aux innovations révolutionnaires de Beethoven.

Voici la plaquette de ce programme : A piacello aperto – Duport Beethoven and Co and bio